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Gestion qualitative

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La qualité des eaux est influencée par des dégradations d’origine ponctuelle (urbaine, industrielle, etc.), ou diffuse. À ce titre, le constat peut être fait d’une contamination assez généralisée des cours d’eau par les produits phytosanitaires, notamment sur les secteurs concernés par des quasi-monocultures (vigne, arboriculture, maïs), ou en zone péri-urbaine.


Afin de caractériser au mieux l’état de santé des écosystèmes aquatiques, on peut ainsi analyser tout ou une partie seulement de ses composantes principales. Cela se fait au travers d’études générales réalisées sur des zones géographiques plus ou moins étendues ou dans des secteurs plus ciblés, au travers par exemple des réseaux de mesures.

Réseaux de mesures

L’évaluation de la qualité des cours d’eau s’appréhende à travers des mesures sur plusieurs compartiments de l’écosystème : l’eau, les sédiments, le milieu vivant. Ainsi, les mesures effectuées sont des analyses physico-chimiques et/ou biologiques qui permettent de détecter toute dégradation chimique et/ou physique du milieu ayant pour conséquence un changement de la composition du peuplement (faunistique et/ou floristique). Ces deux approches sont complémentaires et permettent de caractériser l’état du milieu, le volet physico-chimique apportant des informations sur la qualité de l’eau, l’origine des perturbations et la nature des polluants, le volet biologique renseignant sur les effets induits sur les populations animales et végétales en place.


Dans le cadre de la mise en œuvre de la Directive Cadre sur l’Eau, le suivi de la qualité des eaux se fait à travers un programme de surveillance qui s’appuie aujourd’hui sur plusieurs réseaux de contrôle appliqués, pour une masse d’eau donnée, selon son état connu et son objectif de qualité.

 

  • Le réseau de référence pérenne (RRP) : il contribue à la connaissance des conditions de référence, définies comme exemptes de toute pression anthropique, et prend en compte les changements à long terme des conditions naturelles, notamment climatiques, pour la définition du bon état écologique. Opérationnel depuis 2005 et renforcé en 2012, il est composé de 35 points dont 28 dans le bassin Adour-Garonne et 7 dans le bassin Loire-Bretagne.
  • Le réseau de contrôle de surveillance (RCS) : destiné à fournir une image globale de l’état des eaux, notamment à l’échelle du bassin et sous bassin, il poursuit un objectif de connaissance de l’état général des eaux. Il permet ainsi d’évaluer les conséquences des activités anthropiques, du changement climatique et la charge de pollution transportée à la mer. Il comprend environ 270 stations, dont 181 dans le bassin Adour-Garonne et 90 dans le bassin Loire-Bretagne.
  • Le réseau de contrôle opérationnel (RCO) ou Réseau de risque de non-atteinte des objectifs environnementaux (RNAOE) : réseau temporaire élaboré à partir de 2009, il permet d’évaluer l’état de toutes les masses d’eau identifiées comme risquant de ne pas atteindre les objectifs environnementaux de la DCE au regard des pressions qu’elles subissent. Il permet d’établir l’état initial de chaque masse d’eau et de mesurer la pertinence des actions mises en œuvre vis-à-vis de l’atteinte du bon état. Il comprend environ 250 stations, dont 150 dans le bassin Adour-Garonne et 100 dans le bassin Loire-Bretagne.
  •  Le réseau complémentaire agence (RCA) : réseau qui constitue un complément de suivi dans les zones particulières à protéger (alimentation en eau potable par exemple) ou dans le cadre de suivi historique. Il est composé d’environ 350 stations, dont 270 dans le bassin Adour-Garonne et 80 dans le bassin Loire-Bretagne.
  •   Le réseau de contrôle d’enquête (RCE) : il peut être mis en place lorsque les causes de non atteinte du bon état ne sont pas connues de façon certaine.
  •  Le réseau complémentaire départemental (RCD), les contrats de rivières (CR) : ils complètent la connaissance de la qualité des eaux à l’échelle d’un territoire et permettent de dresser un diagnostic local grâce aux suivis du milieu et des actions menées. Ils impliquent d’autres opérateurs tels que certains conseils départementaux, fédérations de pêches, syndicats de rivières.

A partir de ce réseau de mesures, des « points noirs » sont identifiés (captages d’eau potable, bassins versants…). Aussi afin de remédier aux altérations du milieu, les acteurs de l’eau (Etat, Agences…) mettent en place en partenariat avec la profession des programmes de mesures sur le thème des nitrates par exemple.  

 

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